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17 novembre 2021

Au café de Paris : Adieu Simone

Le café Paris a fait partie de ma jeunesse. Il se situait place de l’église. On y prenait le café, le Byrrh, le guignolet, pas beaucoup la bière, pas beaucoup le pastis mais on y sirotait surtout le muscadet servi dans un verre ballon à pied typique.

Le café Paris a fait partie de ma jeunesse. Il se situait place de l’église. On y prenait le café, le Byrrh, le guignolet, pas beaucoup la bière, pas beaucoup le pastis mais on y sirotait surtout le muscadet servi dans un verre ballon à pied typique. Il était servi par Simone et en dehors des heures légales de travail de peinture par Édouard l’époux, ouvrier du Auguste le frère du même nom. Le café Paris était un lieu de vie, le lieu privilégié des rencontres dominicales par exemple, on y échangeait mais aussi on y jouait à la manille, on y jouait au trut, jeu de bluff particulièrement populaire. Il était également le bar, post sépulture, profitant de sa parfaite localisation en face les offices. Simone en était la patronne et elle avait le sens du service et du commerce mais aussi le sens du discret et du secret. Par moment le café affichait complet ce qui n’effrayait pas notre Simone qui, avec beaucoup de calme et de tact, gérait le moment sans stress. Sa cuisine perso, contiguë au commerce, était son échappatoire pour souffler. Elle devait aussi gérer la librairie, la papeterie, les journaux, espace annexé au bar qui attirait également nombre de brûlonnais principalement à la rentrée des classes étant la seule source d’approvisionnement scolaire. Elle ne chômait pas la Simone tout en veillant et en garantissant l’éducation et le bonheur de ses trois enfants la Françoise, la Marie Laure et le Jean Jacques. Une brave et grande Dame Simone aux valeurs connues et reconnues ; elle est toujours restée attachée à son Brûlon et jusqu’aux derniers moments elle aura suivi la vie locale et été au fait des événements locaux. Adieu et Merci Simone. Après Madame Launay notre épicière, c’est Madame Simone qui s’en va. Le monde commerçant si vivant des années 60 s’efface mais il restera gravé dans nos mémoires. A toute sa famille, à ses enfants et petits-enfants nous adressons nos sincères condoléances empreintes de reconnaissance et d’amitié.

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