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7 septembre 2020

Daniel Coudreuse se souvient de sa rencontre avec Annie Cordy

Le départ d’Annie Cordy fait remonter les souvenirs. Daniel Coudreuse, maire de Brûlon, l’a rencontrée dans les cicronstances qu’il nous raconte !

C’était en 1993, j’étais correspondant de presse aux Nouvelles de Sablé et le rédacteur en chef m’avait envoyé à Fontenay-sur-Vègre au Logis pour relater le tournage du film « Poulet Fermier » et principalement obtenir une interview d’un des acteurs principaux, Annie Cordy, dans le rôle de Lucie, suspectée d’avoir assassiné un notaire sarthois. La cour du Logis s’était vraiment transformée en studio de tournage et j’avais été accueilli avec bienveillance. On m’avait emmené directement dans le potager. J’y trouvais, les cameramans, les éclairagistes, le réalisateur, les acteurs Francis Perrin et…. Annie Cordy, bêche en main en train d’enfouir une mallette secrète dans une planche du jardin. La scène avait été répétée plusieurs fois et, dès la bonne prise, les acteurs avaient enfin été mis en récréation. Annie Cordy s’était isolée dans le verger voisin pour souffler et respirer le bon air fontenaysien. C’était le moment de tenter la liaison mais le trac me retenait énormément ! C’était quand même « la » Annie, Bonne du Curé…… « Bonjour Madame Cordy, le Quéniau de Sablé ça vous dit quelque chose ? » Réaction immédiate et spontanée : « Oh oui que ça me dit quelque chose, c’est la seule fois où mon mari est venu me voir en public, c’était au Jardin Public à Sablé. » Le contact était noué et il paraissait de bon augure. Mais un « on reprend le tournage dans 3 minutes » me ravit la Annie, mon interview n’avait pas commencé même si le contact avait été admirablement et judicieusement établi, il fallait conclure. J’étais cependant déçu et inquiet qu’une nouvelle pause soit accordée et quand ? Par chance, le tournage reprenait dans la cour du manoir et s’effectuait dans une traction Citroën qui aurait dû démarrer sans problème et qui, au grand désespoir du réalisateur, n’était pas d’avis de promener Dame Cordy. C’était la dernière journée financée du tournage et il n’était pas question d’en payer une nouvelle. Alors il était décidé de tourner, après préparation, la dernière scène prévue et de retrouver plus tard la traction vrombissante. L’aubaine pour moi car une nouvelle récréation de 15 minutes était accordée. Surprise, quand Annie Cordy allait immédiatement s’écrier « il est ou mon petit journaliste ? » J’étais le petit journaliste et nous nous sommes attablés tous les deux, l’un à côté de l’autre, sur la table de la cuisine du Logis. J’ai pu réaliser une interview chaleureuse, amicale, empreinte de sincérité et passionnante. On a évoqué, son cinéma, sa chanson, sa longévité, son dynamisme, sa popularité, sa Belgique sa France et ce n’est qu’un « on tourne dans 5 minutes » qui nous a rapidement séparés. Les caméras étaient prêtes et Annie devait sortir de la cuisine par la porte d’entrée. Silence on tourne, la porte s’ouvre, et… « je suis sûre qu’il est encore là mon petit journaliste parce que j’ai ses clés de voiture ! » La honte de ma vie ! J’ai rejoint Annie et une nouvelle fois je l’ai remerciée pour sa sympathie, sa gentillesse, son dynamisme vérifié et toute l’attention qu’elle m’avait accordée. On s’est fait une grosse bise devant une multitude de caméras, à l’arrêt, et j’ai quitté le tournage super heureux de cette rencontre mémorable.

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